Refroidissement radiatif : les économies d'énergie au clair de lune

Associer le refroidissement radiatif et le stockage en chaleur latente : cette idée de l’entreprise Iterraea a déjà permis de construire des entrepôts frais dans des zones désertiques sèches.

Elle peut aussi être exploitée en logistique sous des climats tempérés.

L’entreprise ne sera concrètement créée qu’en janvier 2008, mais Yasmina et Pascal Fayet oeuvrent déjà comme une société de recherche et développement avec leurs concepts et leurs brevets déposés depuis juin 2006. Leurs travaux sur la production de froid sans électricité et sans système thermodynamique les ont amené à réaliser un premier grenier au Burkina Faso dans le cadre de l’opération « Les greniers du Sahel ». Leur initiative est suivie par des organismes aussi prestigieux que l’ONU ou la Banque Mondiale. Ce travail sur le développement du rafraîchissement radiatif repose sur les travaux de Felix Trombes, pionnier des formes de production d’énergie alternatives comme les fours solaires, qui avait mis en évidence son potentiel au début des années 60. Le principe est assez simple à observer : par temps clair, la nuit, la terre reçoit en grande quantité le froid issu de l’espace où règne le 0 absolu, c'est-à-dire 0 K ou -273 °C. Ces froid radiatif sont efficacement transmis par le rayonnement infrarouge court (8-13 µm) par des nuits claires et par temps secs ; ils peuvent alors être absorbés par un corps noir. Un phénomène que l’on observe dans les déserts, à la lune rousse ou lors des quelques nuits de printemps dits des saints de glace… Il fait depuis longtemps l’objet de recherches pour l’exploiter, avec notamment la création d’enveloppes thermiques pour capter ce froid et le restituer.

Le but est par exemple de concevoir pour des pays peu ou non équipés en réseaux d’alimentation en énergie – pays en voie de développement, zones désertiques – des installations de conservation des récoltes et des aliments. Par une température nocturne de 28°C, il est possible d’obtenir une ambiance intérieure entre 10 et 15 °C dans un volume de 100 m3 sur une surface au sol de 130 m2. Soit de 30 à 80 W/m2.

Mais le simple « captage » thermique par chargement des structures ne suffit pas : encore faut-il trouver la solutions pour lisser les pointes de températures quotidiennes ou saisonnières. Et c’est là que Iterrae développe un concept innovant : l’association d’un système exploitant le froid radiatif avec une structure composée de matériaux à changement de phase – aussi appelé le stockage en chaleur – et arriver de cette façon à mettre au point une véritable réserve thermique. En fait, Yasmina et Pascal Fayet se posent en véritables maîtres d’œuvre dans ce domaine.

Pour en savoir plus :

www.iterrae.org

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