Note technique sur la consommation électrique d'un poêle à granules à émission directe

L’objectif de cette étude est de se faire une idée de l’enjeu que représente la consommation électrique d’un poêle à granulés à émission directe.

Ce système de chauffage, de plus en plus répandu dans les maisons à basse consommation d’énergie, permet d’allier l’intérêt environnemental du bois, le confort d’un système relativement automatique, et la simplicité de l’installation technique.Il est néanmoins doté d’un certain nombre d’organes (vis sans fin, ventilateurs, bougie d’allumage, régulation). La consommation électrique de ces organes est-elle importante au regard du bois consommé ? 

ImagePoele

L’étude se basse sur des mesures sur un poêle marque MCZ, modèle Kaika Oyster sur une maison individuelle moyennement isolée, lors de cycles typiques sur le poêle sur une période totale d’environ 30 heures, avec enregistrement des consommations électriques au pas de temps de 10 secondes, et mesure du volume de bois consommé. Un scénario de fonctionnement sur une année de chauffage complète pour une maison à basse consommation d’énergie permet de compléter le raisonnement.

L’étude montre que sur le poêle étudié, la consommation électrique des auxiliaires de chauffage pour un poêle à granulés à émission directe ne représente pas plus de 2% de la consommation de bois (en énergie finale) en supposant une conception de la maison adaptée (notamment sur l’inertie). Ce ratio est inférieur à celui de la plupart des autres systèmes de chauffage.

Le ventilateur ambiant est le premier consommateur d’électricité (près de 40%). Sous réserve de mesures, les poêles à émission de chaleur par convection naturelle peuvent constituer une réponse pour réduire ce poste.

Concernant l’inertie : sur une maison à basse consommation, au vu des gammes de puissance aujourd’hui disponibles, le seul mode de régulation réaliste semble être de chauffer « une bonne fois », autrement dit de mettre le poêle 2 ou 3 fois par jour en marche pour remonter la température d’environ 2°C d’un coup, ce qui s’appelle le mode « EcoStop » sur le poêle étudié. Un fonctionnement en continu avec modulation de puissance peut être envisagé uniquement pour les périodes de grand froid.Dans cette approche, il est essentiel que les maisons équipées d’un poêle bénéficient d’une inertie très forte, pour deux raisons :

  • Au vu des puissances en jeu, des surchauffes hivernales peuvent très facilement apparaître (donc une surconsommation de bois).
  • Une inertie faible peut entraîner une surconsommation d’électricité : le poêle étudié consomme 37 Wh d’électricité par cycle (démarrage – 5 minutes + extinction – 45 minutes) et seulement 47 Wh/h en phase de combustion. Allumer le poêle pour ¼ d’heure à chaque fois reviendrait à augmenter de façon importante les consommations électriques (pour les porter à plus de 6% des consommations de bois).

 

Retrouvez l'intégralité de cette note technique ici