Le changement climatique risque de provoquer le déplacement de plus d'un milliard de personnes

L'association Christian Aid tire aujourd'hui la sonnette d'alarme sur les conséquences sociales désastreuses que risque de provoquer le changement climatique. Dans son rapport intitulé « Marée humaine : la véritable crise migratoire », publié à l'occasion de sa cinquantième collecte annuelle de fonds au Royaume-Uni, l'association estime que plus d'un milliard de personnes vont être contraints de quitter leur habitat actuel d'ici 2050. Ces futurs migrants gonfleront les rangs des 155 millions de personnes déjà déplacées pour cause de conflit, de désastre et de grands projets de développement.

Le changement climatique met en péril la capacité des populations pauvres à cultiver leur nourriture, à trouver de l'eau et de bénéficier de lieux sûrs pour vivre, explique le rapport. Une grande majorité de ces populations proviendra donc des pays les plus pauvres du monde. Une action pressante de la communauté internationale est donc nécessaire pour éviter les effets les plus inquiétants de cette crise. La migration forcée est à l'heure actuelle la menace la plus pressante à laquelle doivent faire face les populations pauvres des pays en voie de développement, complète dans un communiqué John Davison, auteur du rapport.

Ce document vient donc appuyer les positions du deuxième groupe de travail du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) qui, dans son rapport de synthèse, dresse la longue liste des impacts économiques et sociaux que les événements météorologiques extrêmes tels que canicules, inondations, sécheresses, élévation du niveau de la mer pourraient avoir dans la seconde moitié du 21ème siècle. Outre les forts coûts engendrés par le réchauffement climatique, celui-ci modifiera largement la répartition des ressources : modification de la productivité des céréales, manque d'eau ou au contraire risques accrus d'inondations… ? À ce titre, le nombre de victimes d'inondations pourrait augmenter de deux à sept millions de personnes chaque année tandis qu'à l'horizon 2080, les sécheresses, la dégradation et la salinisation des sols pourraient conduire 3,2 milliards d'hommes à manquer d'eau et 600 millions à souffrir de la faim.

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