60% d'économie d'énergie dans le bâtiment d'ici 2015?

Un rapport international sur l’efficacité énergétique des bâtiments a établi une feuille de route pour transformer le secteur du bâtiment, afin de réduire de 60% sa consommation énergétique d’ici 2050.

130 milliards de mètres carrés. C’est la surface totale étudiée par les membres du WBCSD, le World Business Council for Sustainable Development (ou Conseil mondial des entreprises pour le développement durable en français), dans le cadre de leur nouveau rapport intitulé «Transformer le marché: efficacité énergétique des bâtiments». Cela représente 900.000 structures, dont 800.000 résidentielles et 100.000 commerciales, situées en Europe, aux Etats-Unis, en Chine, en Inde, au Brésil et au Japon. Après avoir enregistré des millions de données (tenant compte notamment du climat des régions et de l’architecture des bâtiments), la principale conclusion est :Avec 40% de la consommation énergétique et des émissions de CO2 au niveau mondial dues aux bâtiments, le secteur représente un gisement d’économies très important, qu’il est essentiel d’exploiter. 

Il est possible de réduire la consommation énergétique des bâtiments de 60% d’ici 2015, à condition de s’y mettre dès maintenant. Pour atteindre ce pourcentage d’amélioration, le rapport émet 6 recommandations.

  • Tout d’abord, renforcer les codes de construction et l’attribution de labels de qualité énergétique. Le rapport suggère de légiférer de manière que les permis de construire ne soient accordés qu’aux bâtiments répondant à des normes d’efficacité énergétique.
  • Autre préconisation, recourir à des subventions et des signaux de prix pour promouvoir les investissements en la matière.
  • Il faut encourager l’approche globale : forme du bâtiment (cubique de préférence pour éviter les déperditions), ventilation naturelle, géothermie…
  • Il est impératif que les sociétés poursuivent leurs efforts en matière de recherche et développement, pour le neuf comme pour l’existant. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les technologies pour chauffer l’eau, encore beaucoup trop consommatrices, car pas assez tournées vers la prise en compte du cycle thermodynamique.
  • Le cinquième point soulevé par le rapport porte sur la formation. Il constate en effet une pénurie de main d’œuvre qualifiée et suggère de créer et de valoriser les formations en bâtiments basse consommation.
  • Enfin, une mobilisation en faveur d’une culture de l’énergie est indispensable, estiment les auteurs du document. Pour cela, il faut déployer à l’échelle mondiale des campagnes d’information et communiquer sur les économies que permet l’amélioration de l’efficacité énergétique d’un bâtiment.

Télécharger le rapport dans son intégralité : Energy_Efficiency_in_Buildings.pdf

Source :JLDE