Amoès présent au colloque "Bâtiments à énergie positive et réduction carbone"

L'ADEME a organisé le 29 mars un colloque dédié à l'ACV et à l'expérimentation E+C-, et Amoès y était présent pour y présenter le projet d'Éole Évangile ! Le colloque était organisé par l'ADEME en partenariat avec l'IFPEB, le CSTB, NEPSEN, Carbone 4 et Ekopolis et avait un double objectif :

  • restitution du programme OBEC pour les régions Île-de-France et Centre-Val de Loire ;
  • restitution du travail de la communauté francilienne d'ACV, qui dure depuis près de 18 mois.

Nous vous avons déjà parlé du programme OBEC, qui évalue l'expérimentation E+C- pour préparer la RE2020 et commence à rendre ses conclusions. Amoès en est partie prenante à plusieurs titres : nous pilotons ce programme pour la région Nouvelle-Aquitaine avec le Cluster Eco-Habitat, et organiserons notre colloque de restitution le 6 juin à Bordeaux ; par ailleurs, nous avons également alimenté le travail de Nepsen en région Île-de-France au travers de notre chantier de la crèche d'Orly, beau projet en construction bois et alimenté par un réseau de chaleur géothermique.

Mais'est plus précisément pour la deuxième partie que nous sommes intervenus lors du colloque. Membres actifs de la communauté francilienne d'ACV depuis ses débuts, nous y participons cette année avec nos projets de Montreuil, de Bry-sur-Marne ainsi que d'Îlot fertile, que nous avons présenté.

Cela a été l'occasion de revenir sur les spécificités de ce projet (engagement Carbone contractualisé avec la Ville de Paris) et sur les différentes composantes "bas carbone" de la construction... ainsi que les enjeux et questions qu'elles soulèvent :

  • l'absence de parking sur l'opération est le principal levier sur le bilan carbone, ce qui rappelle l'importance cruciale d'un questionnement des usages. Le "comment faire" doit toujours être précédé d'un "pour quoi faire", et la sobriété restera bien le meilleur moyen de construire bas carbone ;
  • la façade a été l'une des fortes complexités du projet : la façade bois prévue initialement a dû être abandonnée en cours de conception pour des raisons techniques de mise en oeuvre, incompatible avec le parement pierre envisagé à des hauteurs importantes ; une façade béton et pierre agrafée a ensuite été envisagée, avant de trancher en faveur de la pierre massive pour des raisons de pérennité et d'impact carbone... mais l'absence de données environnementales cohérentes et les problématiques d'approvisionnement ne rendent pas le sujet évident pour autant !
  • enfin, la mise en oeuvre de béton bas carbone est un levier considérable pour alléger le poids carbone de la structure, et notamment celui des planchers. Ce matériau particulier questionne cette fois les méthodologies classiques de mise en oeuvre, avec un temps de prise rallongé du béton et une température extérieure minimale, qui viennent ainsi perturber les process habituels sur les chantiers.

Autant de questions-clés au coeur des calculs et de la conception, à l'heure où la future réglementation environnementale s'élabore !