Amoès lauréat pour le MPGP de construction d'un lycée à Vincennes !

Un très beau nouveau projet pour Amoès qui arrive avec un peu d'avance sous le sapin : nous avons le plaisir d'être lauréats du concours lancé par la Région Île-de-France et Île-de-France Construction Durable pour la construction en Marché Global de Performance d'un nouveau lycée à Vincennes ! C'est l'aboutissement d'un concours qui aura duré plus d'un an, au sein d'une équipe menée par Urbaine de Travaux (groupe Fayat) et les architectes d'Ateliers 2/3/4.

On commence par le sujet carbone, plus que jamais à l'honneur avec l'arrivée de la RE2020 et de l'ACV dynamique : pour ce projet imposant (plus de 7 500m², en R+5 en comptant le dernier étage de logements de fonction), nous nous sommes largement appuyés sur les matériaux biosourcés, et le bois en particulier. Pour les façades, nous avons retenu le procédé Panobloc de Techniwood, récent lauréat du concours d'innovation EnergieSprong auquel nous avions également participé. Ces murs composites associent des couches de bois et de laine de bois, pour un impact carbone neutre (-4 kgCO2/m²) ; fabriqués en France, ils permettent également une préfabrication complète (les panneaux de murs seront déjà équipés des menuiseries bois-alu), garants d'un chantier rapide et d'un traitement parfait des ponts thermiques et de l'étanchéité à l'air. Les logements de fonction, positionnés sur le toit, seront intégralement en bois (refends et planchers CLT, murs à ossature bois). Enfin, pour les parties en béton, on mise sur l'économie de matière (avec une structure poteaux-poutres et des dalles alvéolaires précontraintes) et la diminution de la part du clinker (avec une formulation de CEM III).

Ces procédés constructifs permettent d'atteindre un important taux d'incorporation de matériaux biosourcés (23 kg/m²) et un impact carbone des constructions particulièrement réduit, de 850 kgCO2/m² pour le lycée et de 580 kgCO2/m² pour les logements.

 Côté performance énergétique, le projet limite au maximum les déperditions thermiques, avec 22 cm de laine de bois en façade (R > 5.5 m².K/W) ou 18 cm de PUR en toiture (R > 7 m².K/W). La surface vitrée, maîtrisée, offrira le meilleur compromis entre thermique d'hiver et d'été grâce à la généralisation de bandeaux sur allèges. Comme toutjours, l'étanchéité à l'air sera regardée de près, avec un objectif de Q4 de 0.8 m3/h.m², soit un n50 inférieur à 1.1 vol/h. Ces performances nous permettront d'atteindre une amélioration du Bbio de 30% par rapport à l'objectif réglementaire (espérons que cela donne des idées au gouvernement pour fixer le seuil de la RE2020 !), et une amélioration de 40% du Cep par rapport au Cepmax. Grâce à l'intégration de 200 m² de photovoltaïque en toiture, le bâtiment atteindra une performance de niveau Energie 3.

Le calcul E+C- n'est pas tout : nous commençons à y être habitués avec nos autres projets en MPGP (du groupe scolaire de Décines au collège de Ville d'Avray, en passant par la piscine de Millau), nous avons multiplié les simulations thermiques dynamiques sur cette phase concours pour fixer un engagement de performance énergétique limitant les consommations à 60 kWh/m², dont notamment 38 kWh/m² pour le poste chauffage. Le marché d'exploitation qui suivra la réception portera du reste sur une durée de 10 ans.

Côté confort thermique, des brise-soleil orientables (BSO) contrôlés par la GTB sont prévus sur toutes les façades Sud, Est et Ouest. Les menuiseries permettront une ventilation diurne, y compris dans les circulations, et du free-cooling est prévu dans certains espaces. Des mesures conservatoires pour des modules adiabatiques sont du reste prévues. Nous avons réalisé des simualtions thermiques dynamiques de confort d'été durant le concours pour évaluer la sensibilité du bâtiment, et les résultats restent très bons, y compris avec les simulations en climat projeté 2030.

 Pour ce projet fleuve qui durera jusqu'en 2023, nous serons en charge de toute la maîtrise d'oeuvre environnementale, avec les STD et calculs de consommations nécessaires au suivi de l'engagement, mais également le suivi de la démarche HQE, les calculs carbone et les évaluations de conforts (visuel et hygrothermique).